Lycéens, un élan du cœur les pousse à s'engager pour la solidarité

Lycéens, un élan du cœur les pousse à s'engager pour la solidarité
Lycéens, un élan du cœur les pousse à s'engager pour la solidarité

L'engagement de la jeunesse au sein d'associations, ils le savent "est plutôt sage". Pourtant ces lycéens là ont voulu le temps d'un instant se dresser contre les inégalités, agir pour panser les maux de la société, et devenir acteurs d'un monde meilleur. Rencontres.

On pourrait penser que le désarroi des plus démunis n'est pas une affaire de jeunes. Et pourtant, Alexa, Sohayb, élèves de terminale au lycée Vaugelas de Chambéry, soutiennent par leurs mots et leurs actes le contraire. Comme une quarantaine de leurs camarades, ils se sont mobilisés cette année pour la solidarité. 

Une dimension qu'ils intègrent à leur quotidien, au coeur du lycée qui les accompagne dans cette démarche, mais aussi en dehors "Nous avions envie de nous engager pour lutter contre la précarité. Nous y sommes sensibilisés surtout au travers de vidéos sur les réseaux sociaux" souligne Alexa, 17 ans, déjà bénévole l'an passé pour la Banque alimentaire. L'élève fait référence à ces témoignages d'étudiants en facecam, dénonçant des conditions de vie difficiles, ne pouvant pas toujours manger à leur faim...

Alors forcément quand Gédéon Légaut, professeur de physique et informatique au lycée Vaugelas, a proposé aux jeunes de l'établissement de participer à la collecte nationale de la Banque alimentaire, beaucoup n'ont pas hésité une seule seconde. "Les bulletins d'inscriptions arrivent toujours très nombreux", affirme l'enseignant, qui soutient l'action auprès de l'association depuis 10 ans. Des élèves sans profil particulier venus de toutes les filières mais "poussés par un élan du coeur". Ils portent néanmoins en eux un dénomination commun: "Aider est une évidence".

Car malgré l'insouciance qui leur colle encore à la peau, lucides, ces jeunes ont bien conscience de la pauvreté grandissante: "Je suis au courant que des gens sont de plus en plus dans le besoin. Ce type d'action permet de mettre nos efforts en commun pour les aider" assure Sohayb, 16 ans. La collecte, elle "ne nous a pris que deux heures chacun sur un week-end. Ce n'est pas grand chose pour nous et pourtant ça apporte beaucoup à d'autres" lance le jeune.

Quitter les bancs de l'école et se lancer dans cette aventure humaine leur a aussi permis d'entrouvrir une porte: "Se sentir utile et influer directement sur la société". Et puis, il y a eu ces rencontres, qui les ont invitées "à changer notre regard sur le monde". "On ne s'attendait pas à ce que certaines personnes donnent autant". Un constat qui résonne comme un espoir pour des jeunes qui aimerait gommer, un temps soit peu, les inégalités. Finalement, l'attention portée aux autres n'est pas tant une question de génération, cela dépend surtout de la volonté de chacun, affirment ils.

Vocation naissante ou non, Alexa et Sohayb ne comptent pas non plus en rester là. "Peu importe l'association, nous poursuivrons, même plus tard, notre engagement pour les autres". Comme une promesse pour un monde plus solidaire, plus juste, en adéquation avec ce besoin "d'aider, pour se sentir heureux".